Autour de l’Abbaye de Sénanque !
Une randonnée entre gorges sauvages, chemins forestiers et garrigue !
Nichée au creux d’un vallon et cernée par les champs de lavandin cultivé à Sénanque depuis la fin des années 60, l’Abbaye cistercienne Notre Dame de Sénanque date du XIIIème siècle. Toujours en activité, elle est habitée par une communauté de moines. Les visites (très réglementées) se font l’été et sur réservation.
Située près de Gordes, l’un des plus beaux villages de France, l’Abbaye est le point de départ d’une dizaine de parcours de randonnées pédestres.

Il est à peine 10h quand nous débutons notre marche autour de Sénanque, en suivant un chemin forestier. Notre livret-guide « les sentiers d’Emilie » nous indique 2h de marche et 245m de dénivelé. Même en hiver le paysage est saisissant. L’endroit est extrêmement silencieux, presque monacal ! Il n’y a personne à part nous. Nous remarquons cependant des traces fraiches de pas de sanglier dans les sous-bois.

La sénancole, qui prend sa source dans les Monts de Vaucluse, est le nom du ruisseau (quasiment à sec) que nous allons devoir suivre sur la rive droite avant d’en rejoindre le fond et le traverser afin d’éviter une marmite. Le parcours à cet endroit est sinueux et les roches glissantes et abruptes. Nous poursuivons notre chemin sur le sentier jalonné d’indications jaunes, et rencontrons un groupe d’une quinzaine de marcheurs de Cavaillon, avec qui nous échangeons quelques bons mots.
Quelques cairns de belle grandeur ornent le sentier. Pour info, le cairn est un amas artificiel de pierres placé à dessein pour marquer un lieu (source Wikipédia). On les retrouvent souvent dans les massifs montagneux. Sur les hauteurs des gorges, nous découvrons 2 grottes. Nous en profitons pour faire une pause en dégustant, non sans plaisir, une pâte de coing de la Maison Clavel de Carpentras.

Nous quittons à présent le sentier forestier et remontons une sente caillouteuse qui nous conduit au plateau de la Ferme Débroussède, ancien lieu de refuge pour les maquisards gardiens d’une trentaine d’hommes, basés ici au printemps 1943 (source village de Gordes). Le temps s’assombrit, il nous faut un peu de temps ensuite pour repérer notre chemin, les traces jalonnées de bleu de notre livret-guide étant effacées, nous sortons notre GPS pour être sûrs de l’itinéraire emprunté et continuons notre chemin. Le sentier forestier nous offre des senteurs de buis, farigoule et romarin. Les nombreuses traces de pas fraiches de sanglier nous indique que nous ne sommes pas les seules dans les parages à nous balader.

Quelques infos utiles
Notre randonnée se termine, nous rejoignons le creux du vallon qui nous conduit sur un chemin d’exploitation qui nous laisse entrevoir un champ de lavandin, ce doit être magnifique l’été. Notre périple a duré 3 h, pauses comprises.
Amis aventuriers, de bonnes chaussures de marche, une bouteille d’eau, un peu de sucre et un appareil photo (ou smartphone) sont indispensables pour cette randonnée. Ne pas entreprendre cette balade par temps de pluie, car la roche est glissante. Attention nous avons croisé à plusieurs reprise des groupes de VTT, il a fallu s’écarter très rapidement du sentier. Restez vigilants. De même, en période de chasse, soyez très prudents.
A bientôt sur la route des trésors de France.
Corinne LAINÉ (auteur textes et photos)